
Nos premières aurores boréales au Canada
Nos premières aurores boréales depuis notre entrée en Colombie Britannique, ENFIN !
Les premières même, depuis notre arrivée au Canada.
Et les toutes premières jamais vues pour Gérard !
Je (Roxanne) avais déjà eu la chance de les contempler lors d’un voyage en Norvège il y a un peu plus de cinq ans de cela, notamment sur le pont d’un des navires de la flotte Hurtigruten, le célèbre ferry norvégien, me permettant de relier Tromso aux Iles Lofoten.
Des alertes aux aurores boréales au Canada, il y en a eu plusieurs dans les dernières semaines.
Les éruptions solaires ayant été fréquentes, les chances d’en voir se multipliaient. Mais c’était sans compter sur des conditions météorologiques défavorables… Ou tout simplement des vents solaires atteignant notre atmosphère alors qu’il ne faisait pas nuit là où nous nous trouvions.
Pour celles-ci, cela faisait près de 48 heures que nous scrutions avec attention nos applications d’apprentis chasseurs d’aurores : les NOAA et SpaceWeatherLive, les bulletins météos de l’espace pour ainsi dire.
Des conditions enfin favorables pour une observation des aurores boréales au Canada !
Ce jour-là, nous avions trouvé une petite place pour passer la nuit au bord du Mineral Lake, quelques dizaines de kilomètres au sud de la ville de Cranbrook.
Après avoir soupé alors que le soleil se couchait, la fraicheur ambiante nous avait poussés à nous mettre rapidement au lit pour regarder un film préalablement chargé sur notre tablette.
Je gardais toujours en tête que ce soir pouvait “le soir” tant attendu. Alors vers 21h, je décidais de jeter un coup d’oeil aux dernières prévisions. Tant de paramètres entrent en jeu pour qu’une aurore boréale soit visible que ce qui est parfois valable en fin de journée n’est plus du tout d’actualité à la nuit tombée…
Là, mon intuition m’avait bien guidée. Toutes les données étaient au “vert”.
Des aurores étaient déjà rapportées à Thunder Bay en Ontario notamment où nous étions passés lors de notre traversée du Canada. Et même, plus proche de nous, à Edmonton en Alberta.
Ni une ni deux, nous avons mis en pause notre film. Puis, nous nous sommes chaudement vêtus pour sortir de notre maison sur roues.
Les chiens semblaient hagards. Ils se demandaient pourquoi tant d’agitation alors qu’ils avaient bien entamé leur nuit.
Une fois dehors, la voie lactée se dressait fièrement au-dessus de nos têtes.
Notre emplacement au bord du lac était certes bucolique mais très enclavé entre des collines boisées.
Une lueur étrange entre les cimes des arbres m’intriguait. J’invitais alors Gérard à aller chercher son boitier pour prendre une photo afin de déterminer s’il s’agissait des lumières de la ville lointaine ou du phénomène que nous attendions impatiemment.
La première photo nous confirma aussitôt que l’ovale de l’aurore pointait le bout de son nez.

Trouver un lieu en hauteur et dégagé…
Rapidement, nous primes la décision de nous déplacer pour trouver un lieu en hauteur et dégagé.
Les chiens étaient tellement décontenancés de voir que nous reprenions la route à une heure si tardive! Ils ne jugeaient même pas utile de quitter le lieu dans lequel ils étaient tombés dans les bras de Morphée.
Une courte mais efficace observation de la carte des alentours nous fit nous diriger vers le Moyie Lake à quelques minutes seulement de là où nous nous trouvions.
C’était un peu quitte ou double. Certes le lac nous permettait d’avoir une vue dégagée vers le nord et sa rive Est nous faisait gagner quelques dizaines de mètres d’altitude. Mais la seule route pour s’y rendre était l’autoroute 95 et il n’était pas certain que nous trouvions un endroit sécuritaire pour nous arrêter.
Tout au long du trajet, nous remarquons cette couleur verte si caractéristique des aurores qui se dessine au dessus de notre tête.
Nous sommes comme des enfants, à mesure que notre horizon se dégage notre impatience grandit.
Arrivés à l’endroit que nous avions repéré, une voie inutilisée et barrée ayant dû servir pour des travaux nous permet de nous stationner en dehors de la route.
Et à peine descendus du van, nous restons bouche bée…

Pour observer ce magnifique spectacle naturel que sont les aurores boréales.
Le spectacle qui nous est offert est tout simplement magnifique. Il est même quasi inqualifiable avec les mots et adjectifs qui composent notre vocabulaire.
Près d’un tiers du ciel est recouvert de lueurs vertes qui à l’instar de nuages dansent au gré des vents. Parfois, s’y mêlent des nuances de violet.
La voie lactée est toujours présente, traçant cette route imaginaire en plein milieu du ciel.
Et à l’opposé, la lune à la forme d’un croissant se lève derrière les montagnes situées plus au Sud.
Je serais incapable de vous dire combien de temps nous sommes restés là. Nous étions totalement hypnotisés par ce cadeau offert par toute notre galaxie.
Mais je peux vous affirmer qu’après une telle expérience, notre nuit fut douce et apaisée.

Vous pouvez également découvrir ces superbes aurores boréales dans cette vidéo :